Repères
Georges Deherme, d'une grande vivacité d'esprit, au caractère ombrageux, toujours disponible pour la bataille d'idées, sereine ou polémique, avait une belle agilité de plume.
Écrire des lettres faisait partie de son quotidien, parfois une dizaine par jour. Il en reste cependant bien peu. Dans ses archives, moins de 2000 lettres ou assimilés. Sa correspondance, conservée dans une maison familiale à Mainvilliers en Eure-et-Loir a été partiellement détruite par un incendie en 1940.
Dans un ensemble de correspondants très divers, une dominante : les échanges réguliers entre la famille Deherme (Georges et sa femme Henriette) et la famille Ravaté (Jules et sa femme Émilie ). Une correspondance de plus de 30 ans qui commence en 1897 entre deux militants de l'éducation ouvrière. Avec le temps, la vie familiale est très présente, tendance accentuée par la maladie de Jules en 1915-1916. Les échanges continueront, après son décès, jusqu'au milieu des années 20.
Une autre dominante sont les lettres reçues au moment de la crise de mai 1904 et l'éviction de G. Deherme de l'Université populaire du 157, Fg Saint-Antoine.
Beaucoup de lettres familiales entre Henriette Deherme et sa famille (Gueldry, Mauclère).
Au temps de la guerre, les initiatives de Georges Deherme, pour créer un journal, fonder une Ligue, réveiller l'esprit public, sont l'occasion de nombreux échanges.
Méthodologie
Correspondance envoyée ou reçue par Georges Deherme.
Correspondance envoyée ou reçue par des tiers mais présente dans les archives Deherme.
Base de données. Georges DEHERME (1867-1937). Éduquer le peuple. Militer par la plume. Correspondance.
Année | Titre | VOIR | ÉCHOS |
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1906 | Victor MADELAINE - Georges DEHERME, s.d. [1906]. | VOIR | |
1906 | L. MICHEL - Georges DEHERME, s.d. [1906]. | VOIR | |
1906 | Frédéric PASSY - Georges DEHERME, s.d. [1906]. | VOIR | |
1906 | Luz QUIROZ - Georges DEHERME, s.d. [1906]. | VOIR | |
1906 | Ad. ROTON - Georges DEHERME, s.d. [1906]. | VOIR | |
1906 | E. ROUME - Georges DEHERME, s.d. [1906]. | VOIR | |
1906 | Dr. Jules TRIPET. - Georges DEHERME, s.d. [1906]. | VOIR | |
1906 | Madame TROCHU - Georges DEHERME, s.d. [1906]. | VOIR | |
1906 | L. VARENNE - Georges DEHERME, s.d. [1906]. | VOIR | |
1906 | Dr. LEGRAIN - Georges DEHERME, s.d. [1906]. | VOIR | |
1906 | Georges VEILLAT - Georges DEHERME, s.d. [1906]. | VOIR | |
1906 | Charles PÉGUY - Jules RAVATÉ, s.d. [1906]. | VOIR | |
1906 | Jules RAVATÉ - Charles PÉGUY , s.d. [1906]. | VOIR | |
1906 | Jules RAVATÉ - Mlle RÉMOND, s.d. [1906]. | VOIR | |
1906 | COMITÉ DE LA COOP. DES IDÉES - Georges DEHERME, 22 janvier. | VOIR |
ÉCHOS
COMITÉ DE LA COOP. DES IDÉES - Georges DEHERME, 22 janvier. 22 janv. 1906. Nous vous écrivons cette lettre, pour vous expliquer notre télé-gramme.
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1906 | LE RÉSIDENT - Georges DEHERME, 27 janvier. | VOIR | |
1906 | Georges DEHERME - GOUVERNEUR GÉNÉRAL, 2 février. | VOIR | |
1906 | Dr. LEGRAIN - Georges DEHERME, 8 février. | VOIR |
ÉCHOS
Dr. LEGRAIN - Georges DEHERME, 8 février. Neuilly-sur-Marne, le 8 Février 1906 Mon cher ami Où vous trouvera cette lettre ? Peut-être nulle part. C’est bien à contre cœur que je prends la plume, si désolé que je suis de vous confirmer la fâcheuse nouvelle que sans doute vous avez déjà reçue. L’homme est la cheville ouvrière de son œuvre. Pourquoi ? Parce que les autres hommes attachent leur confiance à un homme plutôt qu’à une œuvre. Ce n’est que justice en ce qui vous concerne. Et notre impuissance depuis votre départ, à trouver les capitaux, nécessaires pour soutenir la lutte, l’effroyable et immorale concurrence, nous prouve une fois de plus que vous êtes l’âme nécessaire.
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1906 | PONTY - Georges DEHERME, 5 mars. | VOIR | |
1906 | X. - Georges DEHERME, 7 mars. | VOIR | |
1906 | Georges DEHERME - Monsieur le Gouverneur Général, 12 mars. | VOIR | |
1906 | Ahmed RIZA - Georges DEHERME, 12 mars. | VOIR |
ÉCHOS
Ahmed RIZA - Georges DEHERME, 12 mars. 4 place Monge, Paris, le 12 mars 1906 Cher Monsieur, Suivent quelques maximes.
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1906 | Mlle RAYMOND - Jules RAVATÉ, 13 avril. | VOIR | |
1906 | GOUVERNEMENT GÉN. DE L'A.O.F. - Georges DEHERME, 17 avril. | VOIR | |
1906 | X. - Georges DEHERME, s.d. [1906]. | VOIR | |
1906 | X. - Georges DEHERME, 20 août. | VOIR | |
1906 | L. LEHMANN - Georges DEHERME, 27 septembre. | VOIR | |
1906 | Georges DEMARTIAL- Georges DEHERME, 2 octobre. | VOIR |
ÉCHOS
Georges DEMARTIAL- Georges DEHERME, 2 octobre. GOUVERNEMENT GÉN. DE L'A.O.F. |
1906 | Charles PÉGUY - Jules RAVATÉ, 10 octobre. | VOIR | |
1906 | Charles PÉGUY - Jules RAVATÉ, 13 octobre. | VOIR | |
1906 | Jacques BONZON - Georges DEHERME, 16 novembre. | VOIR | |
1906 | GOUVERNEMENT GÉN. DE L'A.O.F. - Georges DEHERME, 17 novembre. | VOIR | |
1906 | J. CHAILLEY-BERT - Georges DEHERME, 30 novembre. | VOIR | |
1907 | Henriette DEHERME - X. s.d. [1907]. |
ÉCHOS
Henriette DEHERME - X. s.d. [1907]. Mes chers amis Mon mari m’envoie le petit mot reçu de Cluses. Comme il est très surmené en ce moment il ne pourra peut-être pas répondre de suite. C’est donc moi qui vais m’offrir le plaisir de vous donner de nouvelles et de bavarder un peu avec vous au courant de la plume et de l’amitié. à Jeanne 1907
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1907 | Henriette DEHERME - Berthe MAUCLÈRE, s.d. [1907]. |
ÉCHOS
Henriette DEHERME - Berthe MAUCLÈRE, s.d. [1907]. Ah ) sacré nom de sacré nom de saperlipopette du diable !!!! Encore un guigon pommé !... ma Berthe, crois tu que me voici sur le flanc depuis 2 jours ! étendue sur mon lit avec une satanée entorse à la patte de derrière !... Bouquet ! je peste ! je rage ! je grince !.... mais hélas ! cela ne sert à rien, il faut rapidement me courber devant cette nouvelle scie qui m’échoit en la seule compagnie de l’expressif refrain désespérant !... Ah ! mais çà y est !... çà y est Je sais bien que ça y est Aplatie sur le macadam dans un cri ... mais l’ entorse !!!!
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1907 | DEHERME Georges -X., s.d. (1907) | VOIR |
ÉCHOS
DEHERME Georges -X., s.d. (1907) [...] copier mon étude sur l’esclavage en Afrique, et je puis vous communiquer cette copie si vous le désirez encore. Cela fait près de 400 pages. Je vous en préviens, car je n’ai que cette copie, et je ne voudrais pas m’en dessaisir trop longtemps. J’attendrai donc un mot de vous pour faire l’envoi.
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1907 | GOUVERNEMENT GÉN. DE L'A.O.F. - Georges DEHERME, 13 janvier. | VOIR | |
1907 | A. GALBERT - Daniel HALÉVY, 3 février. | VOIR | |
1907 | MINISTÈRE DES COLONIES - Georges DEHERME, 12 février. | VOIR | |
1907 | A. GALBERT - Daniel HALÉVY, 15 février. | VOIR | |
1907 | Jean RAYNAL - Daniel HALÉVY, 16 février. | VOIR | |
1907 | A. GALBERT - Daniel HALÉVY, 18 février. | VOIR | |
1907 | Georges DEHERME - Léon LETELLIER, 20 avril. | VOIR | |
1907 | Jules RAVATÉ - Georges DEHERME, s.d. [mai]. | VOIR |
ÉCHOS
Jules RAVATÉ - Georges DEHERME, s.d. [mai]. Depuis votre retour des pays lointains, date de la suppression de la C.des I., j’aurais voulu vous écrire mais j’ignorais votre adresse.
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1907 | X. - Georges DEHERME, 7 juin. | VOIR | |
1907 | MAUCLÈRE - Georges DEHERME, 9 juin. | VOIR | |
1907 | Georges DEHERME - Jules RAVATÉ, 10 juin. | VOIR |
ÉCHOS
Georges DEHERME - Jules RAVATÉ, 10 juin. Mon Cher Ami,
Excusez-moi d’avoir mis si longtemps à répondre à votre excellente lettre. Je voulais vous répondre nettement et après avoir pris une décision ferme. La Coopération des idées reparaîtra régulièrement le 1er janvier 1908. Je prends donc note de votre abonnement à partir de cette date. Ce retard m’est imposé par de gros travaux que je dois achever d’ici là. Après, je reprendrai l’œuvre avec de nouvelles forces et une volonté plus tendue de la conduire où il faut. Ce que vous dites m’a touché profondément, et cela n’a pas laissé que d’influencer beaucoup sur ma décision d’agir. Vous sentez bien qu’il y a une différence fondamentale, malgré les apparences qui égarent les esprits superficiels, entre le désir d’ordre que j’exprime et qui me semble indispensable à l’institution d’une justice sociale plus haute et d’une liberté politique plus large et l’ordre du rétrograde qui est le maintien de l’iniquité et de l’oppression. Mais sur ceux-ci on peut agir, parce qu’il y a quelque chose ; tandis qu’avec nos Jacobins démolisseurs et corrupteurs, on ne peut rien faire, parce qu’il n’y a rien. La vie laisse toujours l’espoir du mieux, tandis que la mort est définitive. Il faut d’abord que nous vivions. J’en reviens toujours à l’action positive. Par là, on peut s’entendre tous, parce que la route est infinie. Plus on va loin, mieux ça vaut. Mais ce n’est pas ? vraiment que de devancer les autres parce qu’on leur a cassé les jambes non parce qu’on a marché. Il n’y arien à faire qu’avec le peuple. La bourgeoisie même intellectuelle, s’est montrée par trop insuffisante ces derniers temps. Mais il faut que le peuple se discipline. Il peut tout s’il veut, et sans violence. Mais il faut qu’il sache pour vouloir. C’est là notre tâche, mon cher Ravaté, de lui montrer la voie. Elle n’est pas facile, mais elle est féconde. Nous l’accomplirons jusqu’à bout de souffle parce qu’il n’y a pas de meilleure raison de vivre. Bien cordialement G.D. |
1907 | DUGUÉ DE LA FAUCONNERIE - Georges DEHERME, 12 juin. | VOIR |
ÉCHOS
DUGUÉ DE LA FAUCONNERIE - Georges DEHERME, 12 juin. 12-6-07 Remalard (Orne) Très charmé et très flatté, mon cher Deherme, de voir que vous attachez quelque prix à mon suffrage. L’article dans lequel j’ai parlé de vous a, à défaut d’autre mérite, celui d’être très sincère. En rompant avec les fantoches dont la seule ambition est de s’empare de l’assiette au beurre et de la défendre le plus longtemps possible, contre ceux qui la veulent leur à leur tour, vous avez fait acte de courage et d’honnêteté et tous les braves gens de toutes les opinions doivent vous en savoir gré, surtout ceux qui comme moi, ont par-dessus tout l’horreur le dégoût du parlementarisme et des parlementaires. Maintenant, ne vous faîtes pas d’illusions : malheureusement nous sommes encore pour longtemps peut-être entre les mains des jacobins veuls – parce qu’ils sont les gros bataillons du suffrage universel – les paysans pourront nous affranchir de ce joug humiliant et odieux ; mais les paysans n’ont pas de « sentiments » ils ne connaissent que les « intérêts » et tant qu’ils feront leurs affaires, comme ils font aujourd’hui, c’est à dire très brillamment (à l’exception des pays de vigne) ils ne bougeront pas, jusqu’au moment ou ils se sentiront atteints à l’endroit sensible : c’est à dire à la caisse. Ah ! qu’un jour arrive où les grèves agricoles viendront emporter de force leur récolte ; où l’impôt sur le revenu tel que le comprend Caillaux, viendra peser de tout son poids sur la propriété foncière – la petite comme la grosse- et alors ils marcheront non pas comme les méridionaux avec des étendards des gueulements et des jeux d’écharpes, mais tranquilles, posément avec leurs bulletins de vote et ces messieurs pourront faire leurs paquets. Ça arrivera, soyez en sûr. Dieu veuille seulement que ça n’arrive pas trop tard, comme le remède après la mort du malade car nous sommes tous malades ! Ce qui nous a enchantés par contre c’est de voir la tendresse avec laquelle vous parlez de votre femme. Celle-là aussi est un grand cœur et ce nous est une joie bien vive de voir que vous l’appréciez comme elle mérite de l’être. Embrassez la pour nous et croyez tous les deux à notre bien profond attachement.
Signature
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1907 | Georges DEHERME - X. 31 juillet. | VOIR | |
1907 | Henriette DEHERME - Jeanne GUELDRY, 20 octobre. | VOIR |
ÉCHOS
Henriette DEHERME - Jeanne GUELDRY, 20 octobre. Madame Ferdinand Gueldry 53, rue Saint-Didier Paris oh ! ma Jeannette, tu penses si j’étais avec toi, mardi dernier !!!... Si tu avais comme ton petit mot m’a touchée !!!. Sur cette photo qui te représente le délicieux hall des Sablettes – où- : « La chute d’un ange !... j’ai marqué d’une croix (1) la place que j’occupais pudiquement avant d’effectuer cette chute, et d’une autre croix (2) la table contre laquelle je suis allée piteusement m’aplatir en me tordant le pied… penses (en regardant le trajet parcouru ) à combien de choses j’ai eu le temps de réfléchir, et comme quoi je devais bel et bien trembler de rencontrer un plat de bouillabaisse sur mon parcours à vertigineuse allure !!!.. du 100 à l’heure dirait Raymond… Yette Affectueux souvenirs de Georges
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1908 | X. - Georges DEHERME, s.d. [1908]. | ||
1908 | Georges DEHERME - X. s.d. [1908]. | ||
1908 | Georges DEHERME - DUGUÉ de la FAUCONNERIE, s.d. [1908]. | VOIR |
ÉCHOS
Georges DEHERME - DUGUÉ de la FAUCONNERIE, s.d. [1908]. Mon cher Oncle, Je ne vous ai pas dit combien Je ne vous ai pas dit et vraiment je ne puis vous dire combien votre sollicitude quasi paternelle nous va au cœur. Cela ne s’oublie pas. J'ai [...] que lorsqu'on est fatigué on dort délicieusement sur la terre mouillée et lorsqu'on a faim on savoure délicieusement en festin de vieux croutons [...]. Ma Yette est dans ces sentiments, et c’est pourquoi je l’aime tant.
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1908 | Henriette DEHERME - Berthe MAUCLÈRE, s.d. [1908]. | VOIR | |
1908 | Georges DEHERME - Auguste KEUFER, s.d. [1908]. | VOIR | |
1908 | G. AUDIFFRENT - Georges DEHERME, 3 février. |
ÉCHOS
G. AUDIFFRENT - Georges DEHERME, 3 février. Marseille le 3 février 1908
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1908 | G. AUDIFFRENT - Georges DEHERME, 29 février. |
ÉCHOS
G. AUDIFFRENT - Georges DEHERME, 29 février. Marseille 29 février 1908 | |
1908 | A. DEHERME - Georges DEHERME, s.d. [19080400]. | VOIR |
ÉCHOS
A. DEHERME - Georges DEHERME, s.d. [19080400]. Cher Georges
Je te prie de m'excuser si je t'ai ecrit une lettre si brève j'avais un grand mal de tête et je ne voulais pas manquer ta fête je te souhaite bonne chance pour ton livre Quant à moi pour comble de bonheur il m'est revenu un mal d'yeux qui me fait beaucoup souffrir Si je pourais retourner à St Paul je crois que je serais moins malheureuse qu'a paris j'ai cherché a me diminuer de loyer on ne trouve plus de chambre à moins de 200 fr et le tout est à l'avenant ce ne serait que la depense du voyage je pourrais me loger pour moitié prix et les vivres sont meilleurs marché je viens donc te consulter à ce sujet Il fait un temps affreux et un froid de loup Il me reste un bon de l'exposition 1889 dont je n'ai jamais regardé les tirages Quand tu auras un instant à toi tu voudras bien t'en occuper Bon à lot de 25 fr au porteur n°0, 866.742 Je termine en t'embrassant de tout cœur et te souhaite bonheur et santé. A Deherme |
1908 | Dr. AUDIFFRENT - Georges DEHERME, 3 mai. |
ÉCHOS
Dr. AUDIFFRENT - Georges DEHERME, 3 mai. Dimanche 3 mai 1908 Cher Monsieur,
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1908 | DUGUÉ de la FAUCONNERIE - Georges DEHERME, 6 mai. | VOIR |
ÉCHOS
DUGUÉ de la FAUCONNERIE - Georges DEHERME, 6 mai. 6 mai 08 Mon cher Deherme, Croyez, mes chers enfants, à notre profonde amitié. Signature.
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1908 | Georges DEHERME - X. 29 mai. | VOIR | |
1908 | Jules RAVATÉ - Georges DEHERME, 19 juillet. | VOIR |
ÉCHOS
Jules RAVATÉ - Georges DEHERME, 19 juillet. 19-7-1908. Cher Monsieur, A quelle éducation sociale aboutit enfin la C. des I.. A demander un dictateur. Par conséquent, à quelle nécessité auraient abouti les U.P. ? A élever une dictature. Oh ! évidemment, dîtes-vous, un dictateur n’est pas un roi. Je ne sais pas si Mr. Valois, logiquement, ne prévaut à l’aboutissant comtiste. Non, cependant, car vous avez joliment détrôné son roi et sa séquelle, mais il a cassé les reins à votre dictateur. Sentant ce terrain peu solide, comme Comte, vous nous proposez de remplacer les vains débats sur la possession du pouvoir par l’examen des règles à son sage exercice. Et pour que de prime abord, nous ne crions pas « a bas tous les gouvernements occultes ou déclarés », vous prenez le grand soin d’avertir notre orgueil que les primitifs n’ont pas de gouvernement parce qu’ils n’ont pas de libertés. Eh bien ! faut-il tenir l’axiome pour démontré ? Il me semble qu’il y a plus de gouvernement chez les primitifs que chez les civilisés. Je ne sais même pas si le progrès politique ne consisterait pas précisément à se passer de plus en plus de gouvernement. A mesure que l’enfant grandit, les liens, les taloches, les conseils qui prévoyaient sa faiblesse, qui fortifiaient son action, qui retenaient sa pétulance, se dissolvent. Le passage d’une société à l’état de maturité se prouve par l’inscription au dedans de l’individu social (quel pléonasme social accolé à individu) des vertus, des droits et des devoirs qui auraient été l’apanage du gouvernement, du dictateur ou du roi. On maintient l’ordre par une dictature, répétez vous. Laquelle donc ? Celle d’un Comte, d’un Jaurès, d’un Clémenceau, celle qui a jailli spontanément de la volonté consciente d’une population, d’une nation ? Mais quand une nation est capable de trouver le dictateur qui lui convient, c’est qu’elle est capable de tous les ordres possibles, même de celui qui consiste à se passer du meilleur de tous les dictateurs. Un dictateur si savant qu’il soit, si puissant qu’il soit ne peut qu’avoir la vue courte. Eduquons le peuple, c’est à dire révélons-lui tous les éléments du problème scientifique, philosophique, artistique et social, mais ne l’engageons point à des solutions. Lui seul les prendra quand il connaîtra, quand il vivra ces éléments. Voilà où l’accord peut se faire entre tous les hommes honnêtes. Oui les Valois et Cie sont des hommes de parti, c’est à dire si je me souviens de vos enseignements, des parties d’hommes ; mais les comtistes aussi sont d’un parti. Voulez-vous, pour finir, me permettre de vous dire nettement mon impression sur le sens de votre effort ; je vous estime trop pour vous le cacher. C’est que votre action s’est prise à la glu d’un pessimisme intellectuel qui a des sursauts vers la souvenance d’un passé plein de juvéniles enthousiasmes. Plutôt que de se passer de solutions, votre pensée adopte les plus risquées. Tout plutôt que de rester dans le gâchis. Méfions-nous cependant de celui du passé et plus encore de celui du futur. Je viens de relire l’enquête sur l’idéal de demain et je ne puis définir la différence profonde que je sens entre ces numéros de jadis et ceux d’aujourd’hui. On dirait que vous avez perdu contact avec le peuple, celui qui produit, souffre et espère. Votre ami de la première heure et de la dernière Jules Ravaté
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1908 | SOCIÉTÉ ANTIESCLAVAGISTE DE FRANCE - Georges DEHERME, 31 juillet. | VOIR | |
1908 | Jules RAVATÉ - Georges DEHERME, s.d. [12 septembre]. | VOIR |
ÉCHOS
Jules RAVATÉ - Georges DEHERME, s.d. [12 septembre]. 12 7bre Cher Monsieur Je n’ai pas reçu le numéro du 1er Sept. J’avais peur que vous fussiez découragé et que vous ayez abandonné la partie. Ayant vu le n° sur la table de la Bourse du Travail j’ai été rassuré. Ce que je vous ai dit du comtisme en tant que parti, je ne l’ai point étendu à toute la philosophie positive. J'avais en vue précisément, ce côté que vous défendez et qui a surtout détaché de Comte beaucoup de ses disciples. D’ailleurs je n’ai pas assez lu Comte pour porter sur sa doctrine un jugement absolu ; mais le peu que j’en ai lu m’a donné cette impression. Et ce peu ; c’est son système de philosophie positive, les ouvrages de M.M. Rigolage et Robinet, le livre de M. Dumas, les études de Fouillée, Hoffding et surtout de M. de Roberty. Leurs jugements sont autrement sévères que le mien. Un parti divise les homme au lieu de les unir. C’est une partie de sa définition et c’est en même temps sa critique. Si ce comtisme qui a produit la rupture entre grands esprits était appliqué il y aurait encore une plus grande division plus profonde entre les hommes. Une doctrine qui divise lorsqu’elle passe dans le domaine pratique est une doctrine de parti. Je n’ai pas voulu dire autre chose. Cela ne m’empêchera pas de lire les ouvrages de Comte que vous m’avez indiqués. Il y a encore la notion de gouvernement qui nous sépare. Sans doute parce que j’ai en vue autre chose que vous même ! Si le gouvernement est l’application du savoir social, tout ce qui, jusqu’à aujourd’hui, s’est appelé ainsi a été moins l’application du savoir social empirique que la recherche de fins particulières aux individus et aux partis qui composent les successifs gouvernements. Le gouvernement est un organe spécialisé qui nécessité de la division du travail social. Je vois là, à côté d’une définition provisoire, un biologisme manifeste. La sociologie, après avoir fourni à la biologie quelques unes de ses définitions, les reprend après que celle-ci les a creusées, approfondies. Déjà à ces thèses biologiques, je fais le reproche de n’avoir pas précisé, ni limité. Il y a des arrêts à la division physiologiques du travail ; j’en vois de plus nombreux à la division des fonctions sociales. A suivre la doctrine de l’évolution dans ses multiples conséquences, il n’y aurait plus que des hommes et des groupements strictement adaptés à leur fonction particulière ; ce serait des parties d’humanité. C’est peut-être très bon pour des fourmis mais je ne l’estime pas ainsi pour les hommes. Quant au mot dictateur, il ne me fait pas peur , c’est la chose. Un dictateur pour la liberté est un mythe. Les syndicalistes, les anarchistes ont le leur. C’est la Révolution. Les historiens futurs auront beaucoup de travail sur nos symboles synthétiques Toujours vôtre. Jules Ravaté 6 place Berthelot Roanne |
1908 | Georges DEHERME - X. s.d. 6 octobre [1908]. | VOIR | |
1908 | Henriette DEHERME - Mme Gabriel MORRIS, 14 octobre. | VOIR |
ÉCHOS
Henriette DEHERME - Mme Gabriel MORRIS, 14 octobre. Madame Gabriel Morris 9 avenue de l’Opéra Paris En-Tête La Coopération des Idées revue bi-mensuelle d’éducation sociale Mercredi 14 octobre 1908 Ma petite mère chérie Comme il a longtemps que je veux répondre à ta bonne lettre !... et tu ne saurais croire l’impossibilité de chaque jour !.....
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1908 | X. - Georges DEHERME, 4 novembre. | VOIR | |
1908 | Henriette DEHERME - Mme Gabriel MORRIS, 10 novembre. | VOIR |
ÉCHOS
Henriette DEHERME - Mme Gabriel MORRIS, 10 novembre. Madame Gabriel Morris 9 avenue de l’Opéra Paris En-Tête La Coopération des Idées revue bi-mensuelle d’éducation sociale
Vite, je profite d’un moment ou « le père et le fils » font la sieste côte à côte , pour t’écrire ---Non ! tu n’imaginerais jamais ce que je suis occupée !! Penser que ta dernière lettre est datée du 29 octobre et que j’y réponds seulement aujourd’hui, c’est inconcevable !... Je voudrais que tu me voies dans mes occupations multiples !... ah ! je couds ! je lave, je raccommode ! Je nettoie ! je cherche, j’invente des combinaisons pour atténuer les prodigalités de mon fils !... pour endiguer, parquer, canaliser le pipi, le caca !...etc … oh ma mère !!!... et avec moi désir de le tenir toujours bien sec… c’est pas commode !... et les trous aux bas ! les boutons arrachés, les usures aux couches !!... Tous les jours j’ai quelques surprises nouvelles !.. mais (pour qu’il ne mouille pas ses bas) je viens d’inventer une petite combinaison qui est épatante et qui mériterait vraiment d’être brevetée !---- Je t’assure que cela ne me semblerait rien maintenant de m’occuper d’un petit enfant !__ Quant à lui Roméo, il est toujours aussi mignon, mais plus crampon que jamais !
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1908 | ACADÉMIE FRANÇAISE - Georges DEHERME, 17 novembre. | VOIR | |
1908 | Henriette DEHERME - Jeanne GUELDRY, 27 novembre. | VOIR |
ÉCHOS
Henriette DEHERME - Jeanne GUELDRY, 27 novembre. En-tête La Coopération des Idées. Revue bi-mensuelle d’éducation sociale 30, rue Jacob Paris Ma Jeanne chérie Toutes tes photos m’ont ravie…. Tant je trouve les miennes mieux !...
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1908 | F. GUELDRY - Georges DEHERME, 1er décembre. | VOIR | |
1908 | Henriette DEHERME - MMe Gabriel MORRIS, 1er décembre. |
ÉCHOS
Henriette DEHERME - MMe Gabriel MORRIS, 1er décembre. En tête La Coopération des Idées Revue bi-mensuelle d’éducation sociale 30 rue Jacob Paris 1er décembre 1908 Ma petite mère chérie Je ne puis croire qu’hier Paris se trouvait dans le brouillard alors qu’ici nous étions favorisé d’une journée plus ensoleillée que jamais !...Quel agréable pays !...quelle douceur de température !... et que mes froids (?) s’en trouvent bien… Je n’ai pas encore eu mes crises d’hiver ni mes névralgies !... Je n’en reviens pas !... et, le matin, je me réveille toute reposée, en train, prête à la besogne et bénissant toujours ce cher soleil dont les 1ers rayons inondent notre chambre et notre cabinet de toilette. Je me sens alors toutes les vigueurs pour astiquer Roméo de la tête aux pieds… ah ! ma petite mère, toi qui cherchais (quand j’étais jeune fille) ce qui pourrait bien me réchauffer comme occupation…. Mais il fallait me donner un jeune chimpanzé !... Je t’assure que (même si j’ai une velléité d’avoir froid), dès que je commence à le brosser, le déshabiller, le rhabiller, etc, etc, je t’assure que je ne puis plus guère supporter mon col ni ma capeline et que je suis en nage !... et je recommence ce petit métier 3 fois par jour….. La nuit, dame i il mijote dans son jus !!
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1909 | Georges DEHERME - DUGUÉ de la FAUCONNERIE, s.d. [1909]. | VOIR | |
1909 | Georges DEHERME - Georges SOREL, s.d. [1909]. | VOIR | |
1909 | Georges DEHERME - X. s.d. [1909]. | VOIR | |
1909 | Georges DEHERME - X. s.d. [1909]. | VOIR | |
1909 | Georges DEHERME - X. s.d. [1909]. | VOIR | |
1909 | Alfred CROISET - Georges DEHERME, s.d. [1909]. | VOIR | |
1909 | DUGUÉ de la FAUCONNERIE - Georges DEHERME, s.d. [1909]. | VOIR | |
1909 | Jules RAVATÉ - Georges DEHERME, s.d. [1909]. | VOIR |
ÉCHOS
Jules RAVATÉ - Georges DEHERME, s.d. [1909]. Cher Monsieur
Changeons les noms de vos doctrines, remplaçons les par d’autres et je suis certain que vous les avez condamnées. Exemple : « si la méthode de la C. des I. est si sévère c’est qu’elle est de plus en plus sure ». …. Non que je confonde les doctrinaires anarchistes et révolutionnaires avec vous mais à la C. des I. je sens une tendance qui m’avez appris à mésestimer … À mesure que je lisais la Démocratie et qu’en même temps je suivais le C. des I. actuelle, j’avais l’impression obscure d’un saut, d’un changement de ton. Et bien oui voilà le très grave reproche que je voulais vous faire. Votre méthode de plus en plus sure vous empêche de mettre en doute cette méthode même et de sympathiser avec d’autres. Il n’y a qu’une seule méthode : celle que je préconise. Je la tiens de Comte. Le catholicisme vous a répondu : il n’y a qu’un Dieu, qu’une doctrine infaillible… Je m’empresse d’ajouter pour atténuer mon reproche que si j’étais forcé d’opter pour une doctrine ce serait la vôtre que je suivrais. C’est donc vous dire que si vous changez, cela n’est comparable à aucune sorte de degré avec les palinodies d’un Briand. Comte et vous aussi voudriez que l’Eglise s’allie au positivisme pour défendre les libertés. L’Eglise défendre la liberté ? la sienne oui, celle des autres non. Ces persécutés que vous voulez protéger vous n’avez donc jamais senti leur oppression. Où les catholiques sont encore les maîtres, ils devraient défendre toutes les libertés…. qui ne veut pas faire la prière est mis à la porte. Sa famille ne retrouve pas du travail. Le patron, le journaliste et le prêtre catholiques ne respectent point un homme libre qui ne veut point penser comme eux. Quant à l’Eglise faisant la civilisation occidentale je ne sais rien de plus puissant contre cela que vos constatations continuelles : la France s’avilit, se dépeuple, s’enlise, se dissout. Or la France, cette fille aînée, a été dirigée, éduquée, martyrisée par quinze cent ans de catholicisme et elle a abouti à la déchéance que vous constatez…. Franc-maçonnerie laïque ou cléricale. Pouah ! L’une et l’autre tire la couverture à soi et grognent parce qu’elles ne peut l’avoir toute. Oui soyez certain que j’achèterai le Catéchisme positiviste et le Système de politique positive, j’ai les autres, et que je les lirai avec une grande attention sympathique. C’est d’ailleurs ce que je m’efforce toujours de faire pour toute lecture. (C’est pour cela que Nietzsche ne m’a point paru aussi hurluberlu .) Mais un peu plus la campagne entreprise en faveur de Comte dans la C. des I. me le faisait détester. Je me suis souvent à temps que je l’avais aimé comme philosophe des sciences. En terminant je vous remercie de vouloir envoyer vos livres à une bibliothèque ouvrière qui m’intéresserait. Hélas, on ne lit point des livres sérieux à Roanne. La C. des I. n’est pas lue à la Bourse du Travail. Quand je vous adresse un abonnement pour quelqu’un, c’est par esprit de propagande. Mais je serais désireux de savoir combien ont continué volontairement, je n’ai jamais osé le leur demander. Toujours vôtre. Jules Ravaté. |
1909 | Jules RAVATÉ - Georges DEHERME, s.d. (1909) | VOIR |
ÉCHOS
Jules RAVATÉ - Georges DEHERME, s.d. (1909) Cher Monsieur Voila une autre année
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1909 | Jules RAVATÉ - Georges DEHERME, s.d. [3 janvier 1909]. | VOIR | |
1909 | Jules RAVATÉ - Georges DEHERME, s.d. [4 janvier1909]. | VOIR |
ÉCHOS
Jules RAVATÉ - Georges DEHERME, s.d. [4 janvier1909]. Cher Monsieur Deherme
Mais oui vous pouvez utiliser comme article les réflexions que je vous ai adressées, et avec ma signature, si cela convient. N’ayez aucune crainte de me nuire, je me croirai toujours très honoré de collaborer dans la Coopération ; elle a trop de tenue, de sincérité pour que quelqu’un, qui aurait de l’autorité sur mon travail et le pain de ma famille, prenne de l’ombrage à trouver mon nom dans la revue. D’ailleurs, la note parue, sous la rubrique « Nos tisseurs », a été reproduite par le Réveil roannais, organe du socialisme modéré et cela par les bons offices de Mr Girod – qui n’appartient qu’accessoirement à la rédaction. Mon ami avait eu soin de faire précéder ma lettre des réflexions suivantes : « Nous empruntons de la Coopération des Idées, l’intéressante revue positiviste que dirige M. Georges Deherme, l’un des soutiens les plus fermes de la doctrine d’Aug. Comte, cette lettre de notre compatriote Jules Ravaté, qui constitue une simple et précise monographie de la principale industrie roannaise ». Si à Roanne, il y avait un journal respectable, depuis longtemps, j’aurais fait l’analyse de quelques uns de vos livres et articles ; mais hélas ! ces journaux de politiciens provinciaux exigent trop d’un homme pour qu’il puisse leur tendre la main sans rancœur ; et puis, cela ne satisferait guère la clientèle et la coterie. Combien je vous remercie de vous intéresser à notre chère petite. Que de soins, de vigilance pour faire pousser ce petit roseau qui veut penser et aimer. Ce qu’il faut de patience pour brider les réflexes nocifs et les instincts égoïstes, mais il le faut, coûte que coûte, c’est dans son propre intérêt. Il est vrai qu’un sourire, une caresse, une jolie grimace a vite fait oublier la peine. C’est maintenant que je plains ceux qui aiment les enfants et n’en peuvent avoir. Quoique nous ayons pris presque toute la place, nous trouverons bien un petit coin pour mettre les baisers que vous et madame Deherme vous lui avez envoyés. Nos respects à Madame Deherme et une cordiale poignée de main pour vous. Jules Ravaté |
1909 | SECRÉTAIRE GEN. DE L'U.P. DE LAGNY - Georges DEHERME, 15 mars. | VOIR | |
1909 | SECRÉTAIRE GÉN. DE L'U.P. de Lagny - Georges DEHERME, 29 mars. | VOIR | |
1909 | Georges DEHERME - X. s.d. 25 avril [1909]. | VOIR | |
1909 | Institut de France - Georges DEHERME, 13 mai. | VOIR | |
1909 | Henriette DEHERME - Mme Gabriel MORRIS, 16 mai. |
ÉCHOS
Henriette DEHERME - Mme Gabriel MORRIS, 16 mai. Madame Gabriel Morris 9 avenue de l’Opéra Paris En-Tête La Coopération des Idées revue bi-mensuelle d’éducation sociale 7 rue Corneille Pa-ris Dimanche 16 mai 1909 Ma petite mère chérie Je t’écris tout en imaginant (qu’avec toutes ces histoires de postes), ma lettre mettra peut-être très longtemps à te parvenir !... Une lettre de Ferdinand me donnait encore avant-hier des nouvelles de grand-mère. Je vois que c’est toujours dans le même état ! On n’a plus cette terrible inquiétude des 1ers jours mais ce n’est toujours pas gai !!.... Ma chère maman ! tu ne dois guère avoir la tête à toutes ces narrations !!... Ce sujet ne peut être palpitant que pour nous les bons gogos de parents !.. | |
1909 | MAUCLÈRE - Georges DEHERME, 17 mai. | VOIR | |
1909 | X. - Georges DEHERME, 24 mai. | ||
1909 | SOCIÉTÉ ANTIESCLAVAGISTE DE FR. - Georges DEHERME, 28 mai. | VOIR | |
1909 | MAUCLÈRE - Georges DEHERME, 5 juin. | VOIR | |
1909 | La Revue Hebdomadaire - Georges DEHERME, 29 juin. | VOIR | |
1909 | DUGUÉ de la FAUCONNERIE - Georges DEHERME, s.d. [1909]. | VOIR |
ÉCHOS
DUGUÉ de la FAUCONNERIE - Georges DEHERME, s.d. [1909]. Remalard (Orne) Bravo, mon cher Deherme. J’ai été bien content du prix de l’autre jour. Encore plus content de l’article en tête dans Le Matin. Je vous réponds que …Si vous n’avez Mais tous les consommateurs de toutes les nuances sont tellement bêtes. Vous devez voir ailleurs. Si vous lisez le Bonhomme Percheron, que je ne me gêne pas pour leur dire mon sentiment. … Mille bonnes amitiés de nous deux pour vous deux.
Signature. |
1909 | Georges DEHERME - Auguste KEUFER, s.d. [juillet 1909]. | ||
1909 | Henriette DEHERME - Jeanne GUELDRY, 16 juillet. | VOIR |
ÉCHOS
Henriette DEHERME - Jeanne GUELDRY, 16 juillet. En-Tête La Coopération des Idées revue bi-mensuelle d’éducation sociale 7 rue Corneille Pa-ris Vendredi 16 juillet 1909 Ma Jeanne chérie Que je suis contente d’avoir enfin une adresse qui me permette de vous joindre sur l’eau !!!
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1909 | F. GUELDRY - Georges DEHERME, 29 juillet. | VOIR | |
1909 | Paul COUROT - Georges DEHERME, 30 juillet. | VOIR | |
1909 | Henriette DEHERME - Jeanne GUELDRY, 13 août. | VOIR | |
1909 | X. - Gabriel SÉAILLES, 5 septembre. | VOIR | |
1909 | Georges DEHERME - X. s.d. 2 octobre [1909]. | VOIR | |
1909 | Paul COUROT - Georges DEHERME, 6 octobre. | VOIR | |
1909 | Paul COUROT - Georges DEHERME, 21 octobre. | VOIR | |
1909 | F. GUELDRY - Georges DEHERME, 10 novembre. | VOIR | |
1909 | Paul COUROT - Georges DEHERME, 14 novembre. | VOIR | |
1909 | INSTITUT DE FRANCE - Georges DEHERME, 17 novembre. | VOIR | |
1909 | F. GUELDRY - Georges DEHERME, 19 novembre. | VOIR | |
1909 | INSTITUT DE FRANCE - Georges DEHERME, 20 novembre. | VOIR | |
1909 | X. - Gabriel SÉAILLES, s.d. [24 Novembre 1909]. | VOIR | |
1909 | Léon BOLLACK - Georges DEHERME, 27 novembre. | VOIR | |
1909 | Georges DEHERME - Jules RAVATÉ, 31 décembre. |
ÉCHOS
Georges DEHERME - Jules RAVATÉ, 31 décembre. La Coopération des Idées Mon Cher Ravaté Je vous remercie de votre lettre et de vos observations. J’inscris l’abt de M. Démollière pour l’année. Bien cordialement vôtre. G Deherme Si vous vous intéressez à une bibliothèque ouvrière à Roanne, ce serait avec plaisir que je lui enverrais mes livres. Je puis même disposer de 5 ou 6 Auguste Comte et son œuvre, - si vous pouvez m’assurer qu’ils seront bien placés.
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1910 | DUGUÉ de la FAUCONNERIE - Georges DEHERME, s.d. [1910]. | VOIR | |
1910 | MAUCLÈRE - Georges DEHERME, s.d. [1910]. | VOIR | |
1910 | DUGUÉ dela FAUCONNERIE - Georges DEHERME, s.d. [1910]. | ||
1910 | Henriette DEHERME - X. s.d. [1910]. | ||
1910 | Jules RAVATÉ - Georges DEHERME, s.d. [1910]. | ||
1910 | Georges DEHERME - Jules RAVATÉ, s.d. [1910]. | ||
1910 | Jules RAVATÉ - Georges DEHERME, s.d. [1910]. | ||
1910 | DUGUÉ de la FAUCONNERIE - Georges DEHERME, s.d. [1910]. | ||
1910 | Jules RAVATÉ - Georges DEHERME, s.d. [janvier 1910]. | ||
1910 | Jules RAVATÉ - Georges DEHERME, s.d. [janvier 1910]. |
ÉCHOS
Jules RAVATÉ - Georges DEHERME, s.d. [janvier 1910]. Cher Monsieur. Changeons les noms de vos questions, remplaçons les par d’autres et je suis certain que vous les avez condamnées. Exemple : « si la méthode de la C. des I. est si sévère c’est qu’elle est de plus en plus sure ». Toujours vôtre. Jules Ravaté.
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1910 | Jules RAVATÉ - Georges DEHERME, s.d. [1er Janvier 1910]. | VOIR | |
1910 | Jules RAVATÉ - Georges DEHERME, s.d. [1er Janvier 1910]. | VOIR | |
1910 | Jules RAVATÉ - Georges DEHERME, s.d. [1er Janvier 1910]. | VOIR | |
1910 | DUGUÉ de la FAUCONNERIE - Georges DEHERME, s.d. [1910]. | VOIR | |
1910 | Jules RAVATÉ - Georges DEHERME, s.d. [2 janvier 1910]. | VOIR | |
1910 | DUGUÉ de la FAUCONNERIE - Georges DEHERME, s.d. [1910]. | VOIR | |
1910 | Jules RAVATÉ - Georges DEHERME, s.d. [3 Janvier 1910]. | VOIR | |
1910 | DUGUÉ de la FAUCONNERIE - Georges DEHERME, s.d. [1910]. | VOIR |
ÉCHOS
DUGUÉ de la FAUCONNERIE - Georges DEHERME, s.d. [1910]. Remalard (Orne) Mon cher Deherme « Pour une fois » comme disent les Belges, laissez moi vous chercher querelle à propos de votre dernier article. Notez qu’en ce qui concerne Briand, il est possible (pour ne pas dire probable) que je serai dans quelque temps de votre avis. Mais pourquoi ne pas attendre ? Ce que je regrette surtout dans votre article c’est la sortie contre la presse. Non pas, entendez le bien, que je n’aie pas, pour cette boutique la plus profonde horreur et le plus souverain mépris, mais c’est une écurie que personne ne nettoiera, alors pourquoi se faire des ennemis ? J’entends bien ce que vous allez me dire[…] Que c’est une grande satisfaction de dire ce que l’on pense. Eh parbleu, je la connais cette satisfaction-là, pour me l’être payée souvent. Mais savez-vous le résultat que j’ai obtenu ? Je vais vous le dire. J’ai fait ces temps derniers, quelques articles intéressants au point de vue de l’histoire, de la justice, de la vérité. Croyez-vous que les journaux en ont reproduit quelque chose ? pas un mot ! et alors au lieu d’avoir cent ou deux cents mille lecteurs, j’ai eu tout juste ceux de l’Écho de Paris. Mon cher ami, si j’avais à recommencer la vie, je voudrais ne me faire d’ennemis que le strict nécessaire. Pardon de mon sermon et mille bonnes amitiés de nous deux à vous deux. Signature Toujours bravo pour tout le reste.
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1910 | Jules RAVATÉ - Georges DEHERME, s.d. [4 Janvier 1910]. | VOIR | |
1910 | DUGUÉ de la FAUCONNERIE - Georges DEHERME, s.d. [1910]. | VOIR |
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DUGUÉ de la FAUCONNERIE - Georges DEHERME, s.d. [1910]. Remalard (Orne) Très touché de votre affectueux souvenir mon cher Deherme, et très flatté de vos compliments. Encore plus de vos citations ! vous êtes de ceux qui enrichissent les gens en leur empruntant quelque chose. Il me semble que l’on s’occupe de plus en plus de vous dans les milieux intellectuels et cela m’enchante. Je viens d’écrire à Masson pour lui rappeler sa promesse. Je serais étonné qu’il ne tint pas rapidement compte du désir que lui exprime son « vieux chef de fanfare » ainsi qu’il m’appelait l‘autre jour en dédicace de son dernier livre. Se souvenant que c’est moi qui lui ai fait faire ses débuts dans le journalisme, vers l’an 1823, alors que j’étais directeur de l’Ordre. Il y a 37 ans de çà !! Je vous envoie à titre de curiosité et comme […] en matière de droit de réponse la petite lettre que j’ai adressée l’autre jour à la feuille blocarde de notre département. Embrassez bien votre gentille Yette pour nous. Mille bonnes amitiés de nous deux pour vous deux. Signature. Je vais probablement me décider à publier quelques souvenirs personnels de la campagne boulangiste. Je suis très documenté et çà amusera, je crois. Eh bien […] les positivistes qui devraient […] Auguste Comte doit être […]
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1910 | DUGUÉ de la FAUCONNERIE - Georges DEHERME, s.d. [1910]. | VOIR |
ÉCHOS
DUGUÉ de la FAUCONNERIE - Georges DEHERME, s.d. [1910]. Remalard (Orne) Mon cher Deherme, Je préfère attendre quatre ou cinq jours de plus pour répondre à Meyer et ne lui répondre que quand je pourrai lui proposer un titre. En voyez-vous un ? ou deux, à choisir ? Aussitôt que vous m’aurez fixé sur ce point, voici ce que j’écrirai (connaissant mon Meyer comme je le connais depuis 40 ans) si toutefois vous n’y voyez pas d’inconvénient : Mon cher Meyer Deherme m’écrit qu’il n’aurait jamais songé au Gaulois, mais qu’il n’en est pas moins très empressé et très heureux de répondre à l’appel de Monsieur Arthur Meyer dont il a depuis longtemps et souvent apprécié l’esprit politique et le talent. Il pourrait vous donner sous la rubrique ( ???) deux articles par mois d’environ 300 lignes, sorte d’essais des questions de philosophie politique, de philosophie… Ci-joint en communication et confidentiellement bien entendu, une des dernières lettres que j’ai reçue de Meyer ….Pas du tout Camelot du Roy. Je conviens que mon vieux camarade Maret n’a pas du user ses méninges pour […] à son journal, l’article que vous me communiquer. J’ai lu cependant avec plaisir les lignes qui […] les vôtres parce qu’elles montrent le cas qu’il fait de vous et que son témoignage n’est point à dédaigner. A revoir, chers enfants, mille bonnes amitiés de nous et de madame[...] ; en ce moment auprès de nous et qui est très « Dehermiste » Signature. |
1910 | DUGUÉ de la FAUCONNERIE - Georges DEHERME, s.d. [1910]). | VOIR |
ÉCHOS
DUGUÉ de la FAUCONNERIE - Georges DEHERME, s.d. [1910]). Le Bonhomme Percheron Mon cher Deherme Je n’ai pas eu une minute à moi tous ces jours pour répondre à votre dernière lettre. Et encore aujourd’hui, je vous écris en grandissime hâte. Je crois que vous ne comprenez pas bien Arthur Meyer et que vous ne vous rendez pas suffisamment compte des précautions qu’il est obligé de prendre pour ne pas effaroucher sa clientèle spéciale. Mais comme j’ai toujours pensé qu’il ne faut jamais faire dans la vie autre chose que ce que l’on sent bien, il vaut mieux, je crois, en rester là. Mille bonnes amitiés de votre tante et de moi pour vous et votre Yette que nous remercions de sa dernière lettre. Votre oncle […]
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1910 | DUGUÉ de la FAUCONNERIE - Georges DEHERME, s.d. [1910]. | VOIR |
ÉCHOS
DUGUÉ de la FAUCONNERIE - Georges DEHERME, s.d. [1910]. Remalard (Orne) Merci du portrait, cher ami, ça m’a fait grand plaisir. Aujourd’hui nos bonnes gens gagnent beaucoup d’argent, plus qu’ils n’en ont jamais gagné (c’est la force du gouvernement) mais ils …ils se paient toutes sortes d’agréments notamment tout ce qui peut épater le voisin. Les femmes portent des bas de soie, des gants à douze boutons et des chaussures que l’on […]. C’est horrible à voir, mais elles sont enchantées d’aller se montrer dans les foires et dans les marchés, tandis qu‘elles seraient très embêtées de rester à la maison pour soigner les petits. Ajouter à cela l’attrait des grandes villes, miroirs aux alouettes auxquels se laissent prendre tous nos gars de campagne qui dans le temps n’avaient peu, quand ils étaient au régiment, d’autre pensée que de revenir au pays, tandis qu’aujourd’hui, toute leur ambition est d’obtenir une « petite place» et de [ …] à Paris. Voilà pourquoi nos communes et nos petites villes […] Il y a à côté de nous une petite ville qu’on appelle […] qui comptait en 70, 3300 habitants, où il n’y en plus aujourd’hui que 2500, et c’est partout de même.
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1910 | DUGUÉ de la FAUCONNERIE - Georges DEHERME, s.d. [1910]. | VOIR |
ÉCHOS
DUGUÉ de la FAUCONNERIE - Georges DEHERME, s.d. [1910]. Remalard (Orne) Mon cher Deherme Votre lettre charmante contient ... |
1910 | DUGUÉ de la FAUCONNERIE - Georges DEHERME, s.d. [1910]. | VOIR |
ÉCHOS
DUGUÉ de la FAUCONNERIE - Georges DEHERME, s.d. [1910]. Le Bonhomme Percheron Mon cher Deherme J’ai profité l’autre jour de l’article dans lequel de Mun vous a couvert de fleurs pour faire observer à Meyer que je n’étais pas seul de mon avis, en ce qui vous concerne, et que, de tous les côtés, on commence à s’occuper de vous. Voici la lettre qu’il me répond Il y aurait là, me semble t-il, une tribune d’auteur .. où de près où de loin à faire du royalisme. Je vous garantis que mon vieux camarade Fréderic Masson est tout ce qu’il y a de moins royaleux, ce qui ne l’empêche pas d’envoyer deux articles par mois au Gaulois. Il n’y aurait donc que quelques précautions à prendre et aucune concession à faire, attendu que d’ailleurs, dans le fonds, vous êtes, sur certains points, bien plus conservateur que je ne le suis moi-même. Voyez ce qu’il vous convient de faire, peut-être comme Masson, deux articles par mois d’environ 300 lignes ? …,parlez et je me charge des négociations. Je vous écris en grandissime hâte au milieu d’un tas de bavards et de bavardes. Mais j’ai toujours eu pour principe de battre le fer quand il est chaud. Amitiés de nous deux pour vous deux.
Signature.
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1910 | DUGUÉ de la FAUCONNERIE - Georges DEHERME, s.d. [1910]. | VOIR |
ÉCHOS
DUGUÉ de la FAUCONNERIE - Georges DEHERME, s.d. [1910]. Avenue de Messine, 34 Mon cher Deherme Merci de l’envoi de votre livre que je vais lire comme je lis tout ce que vous écrivez avec grand intérêt et avec grand plaisir. Nous sommes tous les deux de ceux qui n’ont jamais eu peur du "Vox Soli » ! et vous êtes-vous-assez jeune pour prendre votre revanche de votre isolement actuel. C’est un moment que j’appelle de tous mes vœux et ma joie serait grande si je pouvais jamais y être pour quelque chose. Nous voici réinstallés à Paris ou nous comptions cependant ne jamais revenir. Nous serons bien contents de vous y voir, quand vous y reviendrez-vous aussi. Vous avez peut-être remarqué que je n’écrivais plus dans le Bonhomme Percheron. Cela tient a ce que je suis en procès avec mon gérant, M. Fournier, lequel sous prétexte que c’est lui qui a déclaré le journal il y a une vingtaine d’années, en revendique aujourd’hui la propriété. La prétention ne tient pas debout et le tribunal de Mortagne va, sans aucun doute, faire défense à cet animal de se servir plus longtemps de mon titre, mais on ne peut pas lui interdire de publier un autre journal sous un autre titre. Je vous recommande bien instamment le jour ou vous recevrez ce nouveau journal de le retourner à l’envoyeur et surtout de ne payer aucune quittance qui pourrait vous être présentée. Abonné au Bonhomme Percheron, personne n’a le droit de vous… pour un autre journal. J’ai vu hier vos beaux-parents et j’ai constaté avec grande satisfaction la façon plus que sympathique dont ils parlent de vous. Nous embrassons Henriette sa tante et moi, de tout notre cœur, en vous assurant tous les deux de notre bien cordial attachement. Signature |
1910 | DUGUÉ de la FAUCONNERIE - Georges DEHERME, s.d. [1910]. | VOIR |
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DUGUÉ de la FAUCONNERIE - Georges DEHERME, s.d. [1910]. Avenue de Messine, 14 Merci mes enfants de vos deux lettres reçues ce matin et dont nous sommes bien touchés votre tante et moi. J’y répondrai aussitôt que je vais avoir une minute, mais pour le moment je ne sais où donner de la tête. En attendant je voudrais que vous me rappeliez en quelques mots, en quelle année, sous quel règne, et pour quelles raisons vous avez abandonné cette université populaire. Je viens de lire votre livre que je trouve […] absolument remarquable et dont je voudrais parler (si c’est possible) dans un journal conservateur de Paris, dans des termes bien entendu, qui ne vous compromettent pas trop vis à vis des autres. Il y a en effet réconciliation entre moi et Fournier pour lequel la séparation eût été la ruine. Je me suis laissé attendrir mais en le bouclant de telle sorte qu’il n’ait pas envie de recommencer. Je vous envoie pour le cas ou cela peut vous intéresser l’épreuve du 1er numéro du […] journal que je me proposais de publier et que […] je ne publierai pas puisqu’il y a eu replâtrage. Vous y trouverez tout au long (Histoire de la brouette). Toutes nos amitiés et tous nos vœux pour que la nouvelle année vous apporte un tas de joies. Signature. La seule chose sur laquelle je ne suis pas d’accord avec vous c’est la représentation proportionnelle. Je suis bien revenu de la confiance absolue que j’avais autrefois dans le suffrage universel mais on ne le supprime pas. Or, c’est le seul […] possible. A quoi faites vous allusion dans le dernier paragraphe de votre chapitre 1 (page 31) ? Tout de suite s.v.p. les renseignements ! Je viens d’écrire à Arthur Meyer pour l’engager à faire […] votre livre chez Grasset. Je suppose qu’il le lui donnera.
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1910 | DUGUÉ de la FAUCONNERIE - Georges DEHERME, s.d. [1910]. | VOIR |
ÉCHOS
DUGUÉ de la FAUCONNERIE - Georges DEHERME, s.d. [1910]. Avenue de Messine, 34 janvier,18
Je suppose que vous avez lu l’article de Junius qui a paru ce matin dans l’Écho de Paris. En tous cas vous le trouverez dans le Bonhomme Percheron de dimanche. Voici ce que j’écris à Arthur Meyer à ce sujet : « vous voyez, cher ami, que je ne suis pas seul de mon avis en ce qui concerne Deherme. Je vous assure, je vous assure, pour la dixième fois, que c’est un crime de laisser […] comme celles là.
Bonjour, mes enfants
Signature |
1910 | DUGUÉ de la FAUCONNERIE - Georges DEHERME, s.d. [1910]. | VOIR |
ÉCHOS
DUGUÉ de la FAUCONNERIE - Georges DEHERME, s.d. [1910]. Remalard (Orne) Mon cher Deherme, Comme j’avais annoncé à Meyer à quelle place seraient publiés vos articles et quel en serait le prix, il me répond (ce qui me paraît d’ailleurs assez naturel) 1° qu’il a besoin pour […] 2° que les sujets que vous avez envoyés lui paraissent forts intéressants à la condition que la sévérité du fonds en soit autant que possible atténué dans la forme. 3° qu’il est très libéral, qu’il ne demande pas à ses collaborateurs s’ils sont ou ne sont pas royalistes […] Émile Ollivier, Frédéric Masson….etc qu’il leur demande seulement certaines précautions. « sous ces réserves, que votre neveu comprenne, j’en […] Je crois en effet que le mieux est que vous m’envoyez un ou deux articles sur lesquels je vous dirai, avant même de les envoyer, ma pensée basée sur la connaissance que j’ai du journal et de l’homme. En hâte mes bons amis, de nous vœux pour Yette et pour vous. Signature
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1910 | Georges DEHERME - X. s.d. 18 janvier [1910]. | VOIR | |
1910 | Henriette DEHERME - Jeanne GUELDRY, 18 janvier. |
ÉCHOS
Henriette DEHERME - Jeanne GUELDRY, 18 janvier. En-Tête La Coopération des Idées revue bi-mensuelle d’éducation sociale 7 rue Corneille Pa-ris 18 janvier 1910 Mes biens cher petits Gueldry Que je pense à vous ! Chaque hiver me remémore celui, si doux que vous m’avez fait passer au milieu de vous tous !... Comme vous m’avez gâtée, enveloppée, sauvée !!! Oh ! ma Jeanne chérie, quelle force j’ai puisé en toi ! que tu as été héroïque et bonne de me soutenir ainsi !... Je n’y puis songer sans avoir les larmes aux yeux !...un tas de détails me reviennent et me gonflent le cœur d’une particulière émotion !... Ah ! mais, tu sais, que j’ai toujours besoin de toi !... Si tu savais que de fois je t’appelle et te désirerais près de moi ! Quel dommage que tu aimes tant cette sacrée chienne de vie de Paris !... Si tu savais quel calme bienfaisant on savoure quand, comme moi, (pauvre vieux militaire mutilé) on a pris sa retraite !!! Mais toi tu es belle, jeune, pimpante et dame ! je comprends que tu ne dédaignes pas l’asphalte des boulevards !.. Ah ! quand donc viendra-t-il ce rêve que je fais de vivre tous ensemble dans un beau pays d’éternel printemps !!! Certes je suis bien heureuse ici avec mon bon Jojo mais vous me manquez tout de même beaucoup, beaucoup, beaucoup !!! Et toi surtout ma Jeanne ! Plus j’y réfléchis et plus je trouve cruel pour moi que tu ne viennes pas me voir cet hiver !... Ah ! si Ferdinand était gentil il t’embarquerait pour Mar-Vivo à Pâques avec les 2 petits et Valentine. Mais je suis folle ! ce serait un trop gros sacrifice que je te demanderais là n’est-ce pas ??? Parce que, d’ailleurs, une fois en route, il faudrait que vous me restiez jusqu’à l‘époque du yacht…. Ah ! le beau rêve pour moi !! Ah ! si tu pouvais le partager et Ferdinand aussi, cela irait tout seul pourtant !!! Je me monte la tête avec bonheur !... oui, imagine-toi que je me suis mis cela dans la caboche depuis la grosse, l’énorme déception que tu m’as donnée en me disant que tu ne pouvais pas quitter ton intérieur, ni tes petits…. Oui, mais si tu les emmenais avec toi ? Après t’avoir conduite et accompagnée une quinzaine, Ferdinand retournerait auprès de son grand Raymond et alors moi je te garderais !... Affectueuses pensées de Georges à vous tous. Comme organisation des chambres toi tu garderais ta petite chambre et Ghislaine, Jérôme et Valentine occuperont la grande salle à manger.
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1910 | Georges DEHERME - Jules RAVATÉ, 24 janvier. |
ÉCHOS
Georges DEHERME - Jules RAVATÉ, 24 janvier. La Coopération des Idées Mon Cher Ravaté, Les sectes n’ont pas de méthode, et c’est pourquoi elles sont des sectes. Ce qu’il y a dans la Démocratie vivante, c’est précisément la recherche de cette méthode de penser et d’agir et l’angoisse de ne point la trouver. Ce n’est pas que je n’étais déjà averti du positivisme ; mais je n’en connaissais encore que la partie intellectuelle, sèche. Dans ces débats, j’ai oscillé parfois du suicide au mysticisme. La lumière entrevue seule m’a guidé et sauvé. Bien affectueusement vôtre. G. Deherme.
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1910 | Virgile RICCI - Georges DEHERME, s.d. [février]. | VOIR | |
1910 | Georges DEHERME - Maurice BARRÈS, s.d. 3 mars [1910)]. | VOIR | |
1910 | Georges DEHERME - X. s.d. [5 mars]. |
ÉCHOS
Georges DEHERME - X. s.d. [5 mars]. a Coopération des idées 5 mars Monsieur, Quand on a entrepris une œuvre de reconstitution morale et sociale, les mots ne font point peur. Va pour « dogme », si c’est la condition de l’ordre.
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1910 | Horace DEHERME - Georges DEHERME, 29 mars. | VOIR | |
1910 | Louis DEHERME - Georges DEHERME, 7 avril. | VOIR | |
1910 | Horace DEHERME - Georges DEHERME, 11 avril. | VOIR | |
1910 | Louis DEHERME - Georges DEHERME, 17 avril. | VOIR | |
1910 | Louis DEHERME - Georges DEHERME, 23 avril. | VOIR | |
1910 | Jules ROUGÉ - Georges DEHERME, 24 avril. | VOIR |
ÉCHOS
Jules ROUGÉ - Georges DEHERME, 24 avril. Lettre de Jules Rougé (1857-1912), frère de Georges Deherme. |
1910 | Louis DEHERME - Georges DEHERME, 28 avril. | VOIR | |
1910 | Louis DEHERME - Georges DEHERME, 15 mai. | VOIR | |
1910 | Marcel ROUGÉ - Georges DEHERME, 18 mai. | VOIR | |
1910 | Lucienne ROUGÉ - Georges DEHERME, 21 mai. | VOIR |
ÉCHOS
Lucienne ROUGÉ - Georges DEHERME, 21 mai. Lettre Lucienne Rougé (nièce) (1890-...) à Georges Deherme. |
1910 | Jules ROUGÉ - Georges DEHERME, 24 mai. | VOIR |
ÉCHOS
Jules ROUGÉ - Georges DEHERME, 24 mai. Lettre de Jules Rougé (1857-1912), frère de Georges Deherme. |
1910 | Louis DEHERME - Georges DEHERME, s.d. [juin]. | VOIR | |
1910 | Georges DEHERME - EXPRESS DE LYON, s.d. [juin 1910]. | ||
1910 | Louis DEHERME - Georges DEHERME, (s.d.) | VOIR | |
1910 | Louis DEHERME - Georges DEHERME, 14 juin. | VOIR | |
1910 | DUGUÉ de la FAUCONNERIE - Georges DEHERME, 22 juin. | VOIR |
ÉCHOS
DUGUÉ de la FAUCONNERIE - Georges DEHERME, 22 juin. Remalard (Orne) 22-6-1910 Avenue de Messine, 34
Mon cher Deherme
Merci pour l’envoi de votre livre et l’affectueux souvenir dont il m’apporte le témoignage. Je vais le lire avec l’attention, l’intérêt et l’admiration… avec lesquels je lis tout ce que vous écrivez. Mais je pense que cette fois, nous ne soyions pas d’accord sur les facteurs de la dépopulation ni par là-même, sur les moyens d’enrayer le fléau. Je vous dirai là-dessus mon sentiment très franchement comme j’ai l’habitude de dire les choses surtout aux gens pour lesquels j’ai de la sympathie, estime, et amitié. Ce qui est tout à fait votre cas. Nous sommes ici depuis six semaines dans le grand calme, ne voyant absolument personne, ce qui est beaucoup moins embêtant que de voir des indifférents. Il y a déjà quelque temps que Fernande ne nous a écrit (la seule de la famille qui écrive). Aux dernières nouvelles votre grand-mère devait s’installer avec les deux Berthe (Berthe mère et Berthe fille) dans une villa aux environs de Paris bonne combinaison qui ferait changer d’air à une pauvre tante – ce dont elle doit avoir singulièrement besoin- et en même temps permettre à mon cher [..] Et vous, mes chers enfants, qu’est-ce que vous comptez faire. Partez-vous là-bas ou vous proposez vous de revenir à Paris. Embrassez votre Yette pou nous et croyez tous les deux toujours à notre [...]
Signature Pardon pour l’écriture mais ce n’est pas de ma faute. |
1910 | DUGUÉ de la FAUCONNERIE - Georges DEHERME, 2 juillet. | VOIR | |
1910 | Jules ROUGÉ - Georges DEHERME, 7 août. | VOIR |
ÉCHOS
Jules ROUGÉ - Georges DEHERME, 7 août. Lettre de Jules Rougé (1857-1912), frère à Georges Deherme. |
1910 | Lucienne ROUGÉ - Georges DEHERME, 23 août. | VOIR | |
1910 | Jules ROUGÉ - Georges DEHERME, 4 septembre. | VOIR |
ÉCHOS
Jules ROUGÉ - Georges DEHERME, 4 septembre. Lettre Jules Rougé (frère) 1857-1912) à Georges Deherme |
1910 | Virgile RICCI - Georges DEHERME, 28 septembre. | VOIR | |
1910 | F. GUELDRY - Georges DEHERME, 7 octobre. | VOIR | |
1910 | Virgile RICCI - Georges DEHERME, 16 octobre. | VOIR | |
1910 | Virgile RICCI - Georges DEHERME, 17 octobre. | VOIR | |
1910 | Virgile RICCI - Georges DEHERME, 24 octobre. | VOIR | |
1910 | Virgile RICCI - Henriette DEHERME, 26 octobre. | VOIR | |
1910 | Georges DEHERME - X. s.d. [5 Novembre 1910]. | VOIR | |
1910 | Lucienne ROUGÉ - Georges DEHERME, 6 novembre. | VOIR | |
1910 | Horace DEHERME - Georges DEHERME, 14 décembre. | VOIR | |
1910 | Lucienne ROUGÉ - Georges DEHERME, 19 décembre. | VOIR |
ÉCHOS
Lucienne ROUGÉ - Georges DEHERME, 19 décembre. Lettre de Lucienne Rougé (nièce) (1890-...) à Georges Deherme. |
1910 | ACADÉMIE FRANÇAISE - Georges DEHERME, 20 décembre. | VOIR | |
1910 | Horace DEHERME - Georges DEHERME, 22 décembre. | VOIR | |
1910 | Louis DEHERME - Georges DEHERME, 29 décembre. | VOIR | |
1910 | Marcel ROUGÉ - Georges DEHERME, 31 décembre. | VOIR | |
1911 | Henriette DEHERME - X. s.d. [1911]. | VOIR | |
1911 | Jules RAVATÉ - Georges DEHERME, 8 janvier. | VOIR |
ÉCHOS
Jules RAVATÉ - Georges DEHERME, 8 janvier. Cher Monsieur A quelle |
1911 | Georges DEHERME - Jules RAVATÉ, 12 janvier. |
ÉCHOS
Georges DEHERME - Jules RAVATÉ, 12 janvier. La Coopération des Idées Revue bi-mensuelle d’éducation sociale G. Deherme, directeur, à la La Seyne (Var) Mon Cher Ravaté, Votre bonne lettre m’a infiniment touché. Ma femme et moi nous faisons des vœux très sincères pour que votre chère petite grandisse en force et en sagesse et conserve très longtemps sa maman et son papa. Nous vous envions vraiment, car nous n’avons pas encore d’enfant, et, l’âge arrivant, nous ne conservons presque plus d’espoir d’en avoir. Et il n’y a pas de notre faute, je vous l’assure. Pour nous donner l’illusion d’une descendance, nous avons adopté depuis deux ans un petit chimpanzé. Vous savez que le chimpanzé est l’anthropoïde qui se rapproche le plus de l’homme, du moins par le cerveau. Celui-ci est bien affectueux et intelligent ; mais, quoiqu’il donne autant de tracas qu’un enfant, il n’intéresse pas autant. Il comprend tout ; mais c’est en vain que jusqu’ici, j’ai essayé de lui faire prononcer les premiers mots de l’enfant : « papa », « maman ». Il est d’ailleurs tout jeune, et n’avait pas ses dents quand nous l’avons eu, il y a 28 mois. Il ne faut pas considérer le catholicisme dans sa décadence ; mais dans sa splendeur, au Moyen âge. Il a encore de beaux accents ; mais il ne faut pas les aller chercher chez la bourgeoisie qui « pratique » pour se distinguer. Lisez le c-rendu que je fais dans le prochain n° du livre de M. Boissard, Contrat de travail et salariat. À l’occasion, lisez aussi les articles de M. de Mun protestant contre les attentats politiciens à la liberté syndicale. La question des devoirs telle que Comte l’a posée n’a rien de métaphysique. Il ne s’agit pas comme vous paraissez le croire, d’un vain moralisme, plus ou moins hypocrite, dont le prolétariat n’a été que trop dupe. Il s’agit d’admettre ce principe positif essentiel qu’il n’y a que des devoirs. Mais ce principe dûment admis, il faut organiser les forces d’application. La propriété n’a que des devoirs, cela il faut le reconnaître d’abord. Mais ce n’est pas à dire que nous laissons à chaque propriétaire le soin [...] l’application. Ce serait trop bien faire le jeu des fourbes. Le positivisme préconise un ensemble de forces spirituelles, d’abord, temporelles ensuite qui surveilleront, régleront et commanderont l’accomplissement de ces devoirs. La Déclaration des droits est purement négative et métaphysique, parce qu’elle considère l’homme en soi, qui n’est qu’une abstraction. D’ailleurs, les droits ne se peuvent régler socialement. Allons ! bon courage, mon cher Ravaté. Faîtes de votre petite fille une véritable dame positiviste. Les femmes ont un grand rôle à jouer dans la régénération religieuse qui se prépare. Je vous annonce ma réinstallation à Paris, cette année, pour donner plus d’extension à la revue. Je ne sais pas encore bien sous quelle forme. Cela dépendra des évènements de cette année : 1° ou rester une revue en triplant le nombre de pages ; 2° ou en faire une gazette hebdomadaire en gardant le format actuel ; 3° ou en faire directement un journal. Dès le mois d’août, je consulterai les lecteurs à ce sujet. Réfléchissez-y. J’aimerais à avoir votre avis. De toute façon, je ferai mettre la C.D.I. en vente un peu partout. Je ferai un grand effort pendant deux ans ?. Ah ! si l’on pouvait atteindre le prolétariat… Bien à vous de tout cœur. G. Deherme | |
1911 | Georges DEHERME - Jules RAVATÉ, 24 janvier. |
ÉCHOS
Georges DEHERME - Jules RAVATÉ, 24 janvier. La Coopération des Idées Revue Bi-mensuelle d’éducation sociale G. Deherme, directeur, à La Seyne (Var) Mon Cher Ravaté, Merci d’abord pour l’abonnement, qui sera servi toute l’année, jusqu’à la transformation de la Revue. Pour répondre comme il faudrait à votre bonne lettre, cinquante pages ne seraient pas de trop. J’abrégerai. L’action positive est toujours possible. Si nous n’avons pas d’enfants, cela tient à ce que nous nous sommes mariés trop tard. C’est notre faute. Et nous la réparerons de notre mieux, quand aucun espoir ne sera plus possible et quand il me faudra renoncer définitivement à la propagande active, en adoptant quelque pauvre petit orphelin. C’est ce que conseille A. Comte. Oui, votre petite peut devenir une dame positiviste. Quand vous serez mieux familiarisé avec la doctrine vous saurez ce que cette qualité exige, et quel rôle il lui revient. L’exploitation de la femme, la destruction de la famille ouvrière par le capitalisme industriel est la plus terrible iniquité sociale. Elle seule suffit à justifier toutes les colères prolétariennes. Pour la transformation de la C de I., vous ne m’avez pas compris. Il ne s’agit pas pour le moment, d’un journal quotidien, mais d’une gazette hebdomadaire, - et qui ne s’adresserait encore qu’à l’élite prolétarienne. Quant au journal quotidien que je rêve, c’est autre chose. Il y faudrait plusieurs millions. Ce ne serait pas un journal feuille de chou comme l’Humanité, la Démocratie, l’Action française, mais une force qui s’imposerait en ralliant l’opinion publique, une sorte de dictature spirituelle qui ferait marcher les puissances temporelles. Vous ne vous doutez pas de ce que peut l’Information ? C’est par l’information vraie, honnête qu’on agirait. C’est par elle qu’on aurait en très peu de temps, un million, deux millions de lecteurs, et qu’on mettrait la finance et la politicaillerie au pas. Il faut que cela se fasse et cela se fera. Vous êtes injuste envers M. Boissard. Relisez mon compte-rendu. Lui-même dénonce l’hypocrisie des « [...] sociaux ». Je comprends votre colère contre les capitalistes qui font de Dieu le gardien des coffres-forts. Cette hypocrisie pratiquante n’est pas le vrai catholicisme. Elle dénote même la déchéance du catholicisme. Le catholicisme est une puissance sociale. C’est au Moyen âge qu’il faut se reporter. Et le Moyen âge, c’est la condamnation de l’usure, la subordination de la richesse à l’ordre, les communes libres, les corporations toutes puissantes. La bourgeoisie, dans son ensemble, est bassement voltairienne. Dieu pour le peuple, l’argent pour elle. Ce n’est pas le catholicisme, s’en est l’excrément. Tout de même, chez le catholique, le plus étroitement dévot, il y a quelque chose qui limite l’exploitation. Chez l’incrédule, il n’y a plus rien. Les Sillonistes non plus ne sont pas des catholiques, ce sont des mystiques politiciens. Si je crois devoir soutenir le catholicisme attaqué par toutes les forces de dissolution, c’est qu’on ne détruit que ce qu’on remplace. Or le positivisme seul peut remplacer le catholicisme, et son heure n’est pas encore venue. Si l’Eglise s’écroule avant, ce sera la tyrannie des Loges, la curée sans frein des Comités électoraux, les divagations spirites, toutes les plus grossières superstitions, la barbarie des bas-fonds, - un recul effroyable ou la fin de tout. Oui, il faut parler de devoir. Car c’est le devoir qui est la base solide sur quoi édifier. Et il ne faut pas se lasser de dire qu’il est à la mesure du pouvoir. Cela n’empêche point de travailler à organiser les forces d’ordre qui l’imposeront. Et le syndicat en est une. Mais il faut qu’il se garde de la démagogie saboteuse d’une part et de la politiquerie réformiste de l’autre. Sur le terrain du sabotage, le prolétariat sera toujours inférieur à la bourgeoisie, - et c’est à son honneur. Sur le terrain de la ruse aussi. Il ne peut rien que par l’ordre. Bien à vous de tout cœur. G. Deherme | |
1911 | Lucienne ROUGÉ - Georges DEHERME, 6 février. | VOIR | |
1911 | Georges DEHERME - Jules RAVATÉ, 23 mars. |
ÉCHOS
Georges DEHERME - Jules RAVATÉ, 23 mars. La Coopération des Idées Revue bi-mensuelle d’éducation sociale G. Deherme, directeur, à la La Seyne (Var) Mon Cher Ravaté, Je viens de lire « Un exploit de Mandrin ». Je n’aime pas beaucoup le sujet, et le prochain article de la C.d.I. et ceux qui suivront vous diront pourquoi. Mais M. Girod l’a traité avec talent. Il a certainement le sens théâtral. Il devrait s’appliquer à des œuvres plus humaines, plus vraies. Le bandit-héros est un pantin romantique, - et qui a fait beaucoup de mal. Il y a trop d’impulsifs qui ont voulu être héros à si bon compte. Je ne manquerai point de signaler cette piécette et de dire ce que promet le talent de son auteur. Vous avez bien fait d’engager M. Girod à m’envoyer sa brochure. Il faut éveiller les sympathies. Pour Démollière, je serai toujours heureux de lui répondre quand il voudra bien m’interroger. J’ai une nombreuse correspondance, mais j’arrive toujours à y faire face en éliminant les simples bavards et tout ce qui n’est pas utile. J’estime qu’on se fait mieux comprendre souvent par lettre que par article. On se parle de plus près ; et cœur à cœur. Keufer est un peu écoeuré, en ce moment, de toutes les attaques dont il est l’objet. On mène contre lui une odieuse campagne. Je tâche à le remonter. Je lui dis que son devoir est de rester coûte que coûte à la tête de la Fédération dont il est l’âme. Malheureusement il n’en peut plus. Quand il se retirera, cette admirable organisation périclitera. Ce n’est pas que, présentement, elle puisse beaucoup pour le travail ; mais elle est une force, un corps constitué qui pourraient agir ef-ficacement quand il n’y aura pas d’action possible que pour l’argent et la politicaillerie. Je crois que vous êtes tisseur. A l’occasion, n’oubliez pas de me dire ce que vous faîtes exactement, et quelle est la situation de votre corporation à St Etienne. Donnez-moi aussi des nouvelles de votre petite et de sa maman. Bien cordialement vôtre G. Deherme | |
1911 | DUGUÉ de la FAUCONNERIE - Georges DEHERME, 7 avril. | VOIR | |
1911 | DUGUÉ de la FAUCONNERIE - Georges DEHERME, 17 avril. | VOIR | |
1911 | PROTECTION FRANÇAISE - Henriette DEHERME, 16 mai. | VOIR | |
1911 | SECRÉTARIAT GÉNÉRAL DE L'ODÉON - Georges DEHERME, 17 mai. | VOIR | |
1911 | Henriette DEHERME - Ferdinand GUELDRY, 19 mai. | VOIR |
ÉCHOS
Henriette DEHERME - Ferdinand GUELDRY, 19 mai. La Coopération des Idées Revue bi-mensuelle d’éducation sociale 7 rue Corneille 19 mai 1911 Mon bien cher Ferdinand Je viens d’écrire à ma Jeanne ! Quelle alerte pour ce pauvre petit Gégé !!... Décidemment c’est la guigne acharnée contre ce malheureux baptême !. Mon bon Ferdinand, j’ai une très grande complaisance à vous demander à propos de mon satané Roméo ! Je voue en ai déjà un peu parlé, mais vraiment c’est un réel service que vous me rendriez encore !... Ce serait d’aller à Suresnes visiter ce refuge d’animaux dont toutes les explications sont ci-jointes. Cette adresse m’a été donnée par Cécile Delarocque. J’ai de suite écrit et 12 jours après il m’a été donné la réponse insignifiante que je vous soumets----mais, tout de même il serait bien important de voir le genre de cet établissement, car ce qui me va tout à fait c’est qu’on a l’air de tenir à ne recevoir que des animaux sains, tandis que chez mon vétérinaire de Boulogne c’est au contraire rien que des animaux malades qu’il a en pension !. Ah ! si ma Jeanne pouvait aller avec vous, comme elle me ferait plaisir !... Mais de votre visite il faudrait absolument rapporter une absolue conclusion--- c’est-à-dire qu’on dise le prix de pension complète pour un mois (le mois d’août) et qu’on nous fasse voir l’endroit où on le placerait. Ce serait à nous, ensuite, (d’après vos informations) de décider. Vous pouvez insister pour qu’on nous ne manque pas de parole pour la place prête une fois que nous aurions consenti et pris jour, par écrit, pour le mettre en pension, car il s’agira (dans la 1ere semaine d’août) de le conduire directement en chemin de fer à Suresnes. Il faudra donc que tout s’enchevêtre avec précision du moment qu’on aurait tout convenu d’avance. Prière de prendre les mesures de l’endroit où on le placerait et me dire si c’est à l’abri des fe-nêtres, des courants d’air ?... Insister pour que l’on jette une toile, une couverture quelconque sur sa cage la nuit --- A la rigueur, s’ils étaient trop embarrassés, proposer peut-être de porter la propre cage de Roméo---mais, alors, dans ce cas il faudrait qu’ils se précautionnent dès votre arrivée, d’avoir un menuisier pour monter cette cage qui est assez compliquée et dont les mesures extérieures sont : longueur 1m58 hauteur 1m65 et profondeur 0m72. Dans le cas où ils préféreraient avoir cette cage, veuillez vous rendre compte de l’endroit où on la caserait. Me dire aussi quel genre de domestiques ou d’employés s’occupent des bêtes ?... Hommes ou femmes ?... si leur expression vous paraît pas trop brute vis-à-vis des animaux ? Emportez tout ce que vous avez des photos de Roméo, pour intéresser un peu car s’il pouvait faire une conquête et être aimé et soigné par une autre que moi, je le lâcherais avec enthousiasme, à cause de Paris, hélas !.... Le prix de pension de mon vétérinaire de Boulogne était de 1fr50 par jour tout compris. Comme la nourriture de Roméo n’est que de 0fr 70 environ, il me semble qu’il ne faudrait pas dépasser 2 francs en pension complète ? mais en demandant certains petits soins de surveillance pour l’abriter des courants d’air et du froid. Le mieux serait d’emporter cette lettre pour lire sur place à Suresnes, toutes les petites recommandations. Oh ! que je suis confuse ! mais que je vous serais reconnaissante du fond du cœur mon cher Ferdinand de prendre en main cette grave question si importante pour moi, car enfin, c’est un peu le fils de ma chair que cet enfant-la !!!... Merci, merci, merci ! … Je vous embrasse de tout cœur ainsi que ce vieux [...] de Gégé. Henriette Demandez si une fois en pension on aura le droit de la visiter assez fréquemment. |
1911 | Henriette DEHERME - Mme Gabrielle MORRIS, 22 mai. |
ÉCHOS
Henriette DEHERME - Mme Gabrielle MORRIS, 22 mai. La Coopération des Idées revue bi-mensuelle d’éducation sociale 7, rue Corneille Paris 22 mai 1911 Ma bonne petite mère Où en êtes-vous de vos projets de villégiature !!!.. J’y penses bien, et voudrais vous savoir fixés ! Quel bonheur si vous pouviez retrouver un rêve comme le beau Ferrières !... mais ce que tu me dis de Jouy fait ma joie, car j’ai souvenir que vous aimiez beaucoup cet endroit ?...et la proximité de Mainvilliers serait vraiment appréciable !!.Enfin je fais des vœux pour que cela se réalise, je crois bien que c’est ce qui vaudrait le mieux, quoique la vie en commune avec Mme U. doit avoir bien ses lourdeurs et ses inconvénients !!!. Quant à ce bon grand-père tu penses que tout ce que tu me dis de sa santé reflorissante me comble de joie !!.. Mais, pourvu que cela continue, mon Dieu !!! .. Quant à toi, ma pauvre petite mère, tu me parais moins brillante et on ne s’occupe pas de toi alors que ta vie entière n’est consacrée qu ‘à t’occuper des autres !... Ah ! quittez donc ce Paris le plus vite possible, c’est si bon et si sain de respirer de l’air pur !... Je me réjouis vraiment à la pense d’habiter cet appartement si ensoleillé et si gai du Bd de la Madeleine---Malgré quelques petits inconvénients (dont surtout le bas de plafond), je trouve que nous avons fait là une trouvaille !... Et ce bonheur d’être à 10 minutes de l’av. de l’Opéra tu penses si je l’apprécie !... jamais je n’aurais espéré demeurer si près et dans un aussi bel endroit !... Je n’en reviens pas et en suit enchantée !... Mais que de détails, de choses à faire avant d’être complètement installés !!!...Tout se passera facilement si la locataire nous laisse la place libre le 15 juillet…. Mais s’il nous la faut faire expulser, que de complication cela entraînerait !!! Dans ce cas, pourrai-je m’adresser à l’avoué de papa, Cahen ?... c’est ce que nous conseille le gérant de l’immeuble ; mais nous espérons bien n’avoir pas à en venir à cette ennuyeuse extrémité !... Normalement cette dame doit vider la place le 15 juillet---puis on met de suite les ouvriers pour le nettoyage, peinture, conduite d’eau convenues avec le propriétaire, et nous, alors, nous quittons Mar-Vivo le 1er août (à peu, près) et nous aurons une dizaine de jours à attendre nos meubles à Paris, alors, à ce moment, j’accepte donc votre généreuse et secourable hospitalité pour nous deux av de l’Opéra. Il est absolument décidé que (dès au sortir du chemin de fer nous conduirons Roméo soit en pension, soit à Boulogne, soit à Suresnes--- Quant à Anna elle tâchera de trouver une chambre à 1 fr—si possible et elle prendra sa nourriture au dehors ; seulement elle viendra tous les matins av de l’Opéra faire notre petit ménage et prendre nos ordres--- Comment s’appellent tes concierges ?... Pour la chambre d’Anna ne pourrais-tu pas essayer d’avoir un petit renseignement soit par tes domestiques, soit par ta concierge ou le boulanger ? …Je me figure qu’il doit bien y avoir de petits hôtels de domestiques pas loin, soit rue Combonat ?, soit rue St Roch, rue de la Sourdière , où elle trouverait une chambre à 1 fr ? … | |
1911 | Henriette DEHERME - Mme Gabrielle MORRIS, 22 mai. | VOIR |
ÉCHOS
Henriette DEHERME - Mme Gabrielle MORRIS, 22 mai. La Coopération des Idées revue bi-mensuelle d’éducation sociale 7, rue Corneille Paris Ma bonne petite mère Où en êtes-vous de vos projets de villégiature !!!.. J’y penses bien, et voudrais vous savoir fixés ! Quel bonheur si vous pouviez retrouver un rêve comme le beau Ferrières !... mais ce que tu me dis de Jouy fait ma joie, car j’ai souvenir que vous aimiez beaucoup cet endroit ?...et la proximité de Mainvilliers serait vraiment appréciable !!.Enfin je fais des vœux pour que cela se réalise, je crois bien que c’est ce qui vaudrait le mieux, quoique la vie en commune avec Mme U. doit avoir bien ses lourdeurs et ses inconvénients !!!.
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1911 | Georges DEHERME - X. s.d. [28 mai 1911]. | VOIR | |
1911 | LUGNÉ-POE - Georges DEHERME, 29 mai. | VOIR | |
1911 | LUGNÉ-POE - Georges DEHERME, s.d. [été 1911]. |
ÉCHOS
LUGNÉ-POE - Georges DEHERME, s.d. [été 1911]. Cher Monsieur, Pardon de mon retard, j'ai été très souffrant, puis voilà encore… : Je ne sais de quelle façon, comment [...] j'entreprendrai ma prochaine saison. Je voulais vous donner une réponse affirmative mais, J'ai déjà reçu pas mal de pièces, avant le 15 septembre je ne saurai guère moi-même comment je disposerai mon travail de la saison. – Votre pièce est belle, dramatique ; j'aurais voulu vous en dire davantage, je ne le puis aujourd'hui – Avec mes sentiments obligés, très sympathiques Signature Pouvez-vous faire prendre le manuscrit [vers 3 h] ici, ou bien voulez-vous me le laisser encore | |
1911 | Georges DEHERME - Jean CANORA, 30 juin [1911]. | VOIR | |
1911 | Lucienne ROUGÉ - Georges DEHERME, 14 juillet. | VOIR |
ÉCHOS
Lucienne ROUGÉ - Georges DEHERME, 14 juillet. Lettre Lucienne Rougé (nièce) (1890-...) à Georges Deherme. |
1911 | Henriette DEHERME - Mme Gabrielle MORRIS, 21 juillet. | VOIR | |
1911 | Henriette DEHERME - Mme Gabrielle MORRIS, 17 août. |
ÉCHOS
Henriette DEHERME - Mme Gabrielle MORRIS, 17 août. Madame G. Morris Château de Jouy Jouy Eure et Loir 17 août 1911 Ma bonne petite mère, Hélas ! je ne suis pas encore sortie de mon cauchemar !... C’est plus fort que moi, je ne pense pas arriver à me remettre d’aplomb ! La hantise de cette fin et les regrets que j’en éprouve me rendent absolument malade !---Je ne pense plus ! je ne peux me résigner !!! Toi seule et ma Berthe pouvez me comprendre et c’est pour cela que je vous dis mon chagrin ! Pour qui que ce soit autre, il vaut mieux le dissimuler et je n’en étouffe que davantage !! Ah ! cela me semblerait bien apaisant de vous voir, de me laisser un peu aller avec vous deux !...mais il y a trop de monde à Jouy et je suis encore dans un trop fichu état pour accepter d’aller là-bas Dimanche ! Il faut laisser passer un peu de temps, mais que c’est dur ce moment ! Je suis absolument désemparée, abrutie, cassée ! heureusement que Georges dirige et prend la responsabilité de toute chose…Je le suis comme une machine ! ignorant presque le matin, quel sera l’itinéraire de la journée ! Et que de rendez-vous, que de choses à faire pour mettre en état cet appartement avant l’arrivée de nos meubles !... C’est donc Georges qui est obligé de prendre l’initiative de toute chose, car moi j’en serais tout à fait incapable en ce moment ! Il m’a seulement fallu choisir tous les papiers de la maison ! ah ! cela n’a pas été long…je vous assure que je n’ai pas eu envie de chercher la petite bête, le mieux, le joli !...ah ! ce que je m’en fiche ! Ce mot simplement pour vous dire combien vos bonnes lettres si pleines de cœur et de compréhension m’ont été sensibles !...ah ! qu’on se retrouve dans toutes ces tristes occasions !!... comme on se sent bien pareilles !... Mais quel malheur si notre pauvre petite Jacqueline nous ressemble !.. Nous sommes terrifiés de tout ce qu’il y a à faire Bd de la Madeleine !...et si les meubles arrivent lundi ou mardi comme c’est probable… quel pétrin ce sera avec tous ces ouvriers et la peinture !---Enfin, nous nous attendions bien un peu à tous ces ennuis !— Nous espérons toujours bien aller à Jouy le 3 ou 4 septembre ---certainement pas avant…. Mais, peut-être après si les choses ne se passent pas comme nous le supposons. En tout cas, ma Jeanne arrivant vers le 15, nous laisserons la place à ce moment mais j’aimerais bien pouvoir rester du 3 au 15 avec vous ! Adieu ma petite mère, ma Berthe. Je vous embrasse bien tendrement et vous charge de tous nos souvenirs autour de vous. Henriette | |
Année | Titre | VOIR | ÉCHOS |
Pour citer cette base :
Mercier, Lucien. Georges DEHERME (1867-1937). Éduquer le peuple. Militer par la plume. Correspondance. [en ligne] https://www.georgesdeherme.fr/ (consulté le 23 novembre 2024)