C'est à 17 ans, à l'automne 1884, dans la Revue anti-patriote révolutionnaire, périodique dont il est le principal animateur, que Georges Deherme signe un premier article, seul ou à plusieurs mains. Il n'est pas identifiable car l'anonymat ou le pseudo sont la règle dans les milieux anarchistes d'alors. C'est aussi vrai pour Le Droit social (Marseille 1885) et La Révolte des affamés (1886), organe communiste-anarchiste  de Calais, dont Deherme est dépositaire à son domicile parisien, 64, avenue Philippe. Une collaboration est annoncée mais non repérable. 

          Pendant une dizaine d'années, ses contributions sont nombreuses dans ses propres revues ou dans des titres anarchistes ou proches : L'Action révolutionnaire (1887), L'Autonomie individuelle (1887-1888), Le Réveil national qui devient Le Réveil du Faubourg (1893) La Coopération des idées, première mouture (1895), L'Endehors (1891-1893) de Zo d'Axa (1864-1930), le journal corporatif L'Ouvrier du meuble (1892), La Renaissance (1895-1896), journal fondé par Paul-Pierre Martinet (1848-...).

          En janvier 1895 commence l'aventure éditoriale de La Coopération des Idées, d'abord page 3 de La Coopération (1894-1895). Après quelques mois d'interruption, elle reparaît en février 1896, et sous des périodicités variables (mensuelle, hebdomadaire, bi-mensuelle, trimestrielle), des formats différents, des interruptions (causes financières, Guerre de 1914-1918), elle paraîtra jusqu'à la fin de vie de son fondateur, mort en janvier 1937.

          Durant les dernières années du siècle, il collabore à La Revue naturiste (1897-1901) et signe quelques articles dans le Bulletin de l'Union pour l'action morale, association de Paul Desjardins (1859-1940), qui a un rôle décisif dans l'émergence des U.P. et dans la promotion de G. Deherme comme figure emblématique du mouvement. Le Libertaire, Les Temps nouveaux, La Revue socialiste, sont encore fréquentables.

          À partir de 1904, l'éventail des titres s'élargit. Avec ses missions au Tonkin (1903-1904) et en Afrique occidentale (1905-1906), il étend son registre de collaboration en publiant quelques articles relatifs à la colonisation (Le Siècle, Journal des Débats Politiques et Littéraires).

          Vers 1907-1908, G. Deherme affirme son positivisme. Il fait d'Auguste Comte (1798-1857) et de sa doctrine, la réponse aux maux de la société. Ses interrogations sur la démocratie parlementaire, la place du fait religieux, la question du pouvoir -pouvoir temporel, pouvoir spirituel-, font des nationalistes – Charles Maurras (1858-1962) et L'Action française, et des catholiques, des interlocuteurs privilégiés. En 1921-1922, il publie le Bulletin Auguste-Comte.

          Il trouve sa place dans tous les journaux ou revues traditionalistes, spiritualistes, régionalistes : L'Âme latine (1897-1910), bi-mensuel de Toulouse accueille avec grand plaisir ses contributions, La Revue critique des Idées et des Livres (1908-1924) d'inspiration maurassienne, Les Essais littéraires et artistiques, (1913-…), La Renaissance contemporaine, (1906-1914), Les Essaims nouveaux fondés par Edward Montier (1892-1976), La Revue fédéraliste (1918-...),  L'Ame gauloise (1919-1940), Le Soleil d'Auvergne (1925-1927), Les Amitiés foréziennes et Vellaves (1921-1944), Les Marges d'Eugène Montfort (1877-1936), La Gerbe (1918-1921).

Dans la diversité des collaborations –au moins une soixantaine de titres-, une dominante cependant, La Coopérations des Idées qui accueille les 2/3 de la production journalistique de Georges Deherme.

          Le corpus de titres est constitué par le recensement des articles signés D., G. D., G. Deherme, Georges Deherme ou pseudo (A. Rougé, G. Norbert) dans les revues qu'il a dirigées : L'Autonomie individuelle (1887-1888), Le Réveil national qui devient Le Réveil du Faubourg (1893), La Coopération des idées (1895-1936), le Bulletin Auguste-Comte (1921-1922).

          S'y ajoutent les titres retrouvés dans les papiers Deherme publiés dans des journaux divers. Il était abonné à L'Argus de la presse et au Courrier de la Presse  dont les employés dépouillaient toutes les parutions périodiques (revues et journaux) et fournissaient aux abonnés les coupures de presse qui mentionnaient leur nom. Deherme a conservé ces coupures, collées dans de grands cahiers ou conservées, classées par thèmes.

          Pour compléter, la base intégre aussi les références Internet (Gallica, Retronews- ou autres sites), répondant à la requête Deherme.

          Recherche mode d'emploi. La requête Georges Deherme n'est pas renseignée. La recherche actuelle se fait par nom de périodique (les articles définis et indéfinis sont occultés). Viendront ensuite les mots-clés Matière.

Pour citer cette base.

Mercier, Lucien. Georges DEHERME. Éduquer le peuple. Militer par la plume. Articles de périodiques [en ligne] https://www.georgesdeherme.fr/ (consulté le 26 avril 2024)