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1887-1888 Autonomie individuelle (L')

La Revue anti-patriote révolutionnaire (1884), Terre et liberté (1884), Le Drapeau rouge (1885), La Révolution cosmopolite (1886-1887), L'Avant-garde cosmopolite (1887) et quelques autres titres témoignent, malgré une durée de vie souvent brève, de la vitalité de la mouvance anarchiste. Ces journaux animés par de jeunes militants portent des revendications, des pratiques nouvelles (individualisme, illégalisme), pas toujours partagées par la vielle garde anarchiste représentée par Le Révolté (1885-1887) et La Révolte (1887-1894) et "le pape de la rue Mouffetard" Jean Grave (1857-1939).

L'Autonomie individuelle (1887-1888) exprime cette tension, ce conflit de génération militante.

Repères

Après l’arrêt de La Revue anti-patriote révolutionnaire, Georges Deherme collabore à diverses publications anarchistes. Le Droit social publié à Marseille en 1885 et l’année suivante, il écrit dans La Révolte des affamés, journal de Calais fondé par Alfred Delcluze (1857-1923) et dans la Révolution cosmopolite, organe socialiste révolutionnaire lancé par le publiciste anarchiste Charles Malato (1857-1938) et l'employé de commerce Jean Pausader (1866-1937). Dans le numéro 3 du 18-25 septembre 1886, un article L'Union socialiste et la Fédération où Deherme défend le principe de la fédération de tous les groupes socialistes dans le respect de leur spécificité. "Sans cette union, la Révolution sera vite réprimée par la bourgeoisie »

Mais pour Georges Deherme, la grande aventure éditoriale, c’est sa présence active dans la publication en 1887 de L’Autonomie individuelle.

Au printemps 1887, quelques compagnons se retrouvent pour publier un nouveau journal. Une circulaire précise les orientations et la parution est annoncée dans plusieurs journaux : L’Insurgé, Le Cri du Peuple, La Révolution cosmopolite, Le Gard socialiste,Le Révolté.

Le premier numéro est daté de mai. Il y a là une petite équipe de jeunes rédacteurs sans grande expérience éditoriale groupée autour de Charles Schaeffer (1866-….). Quelques rédacteurs attitrés – Jean-Baptiste Louiche (1854-, Henri Riocreux, Lucien Pemjean (1861-….), Alain Gouzien, A. Carteron, Paul Paillette (1844-1920), Julendré, Némo- et des collaborations d’exception Aurélien Scholl (1833-1902), J. K. Huysmans (1848-1907), Jean Richepin (1849-1926), un texte de Zola sur Gustave Colline.

Neuf numéros paraissent de mai 1887 à mars 1888 avec comme sous-titre  Revue mensuelle des idées anarchistes qui devient avec le n°6 (novembre 11887) revue an-archique. 25 pages  par numéro qui paraît le 1er du mois. Pour tout ce qui concerne le journal , écrire au compagnon Charles Schaeffer 11, rue des Boulets.

Avec le numéro 6 du 1er novembre, l’administrateur est A. Carteron, 47, rue Bonaparte à Paris. Le changement fait suite à l’abandon par Schaeffer de la direction pour cause d’absence forcée et de longue durée. L’imprimeur-gérant est Lucas, puis Granier 21, rue Visconti, puis 17, rue de l’Échiqier, Paris

Le but de la revue est de mélanger l’étude et l’action pour la propagande des idées anarchistes.

Deherme est un des principaux contributeurs. Dix-neuf publications sous son nom ou un pseudo (Rougé). En mars 1888 dans le numéro n°9 un article sur la richesse, une approche économique est signé A. Rougé. En délicatesse avec la justice et avec l’autorité militaire, Deherme emprunte comme nom de plume le prénom et le nom sa mère.

Il est de tous les numéros sur des thèmes variés : la décadence bourgeoise, l’individualisme, la sanction pénale, les échanges économiques, la concurrence vitale, la richesse.

 

 

 

 

 

Liste des numéros